vrai laser super puissant sont dangereux pour les yeux et la peau. Le danger pour les yeux provient de la puissance importante des rayons laser. Le degré des blessures occasionnées dépend de la puissance de la radiation, de la longueur d'onde utilisée, du temps d'impact des rayons et de la propriété d'adsorption du matériel éclairé. La longueur d'onde est déterminante pour la partie blessée d'oeil. Les rayons se situant dans le visible et dans la limite de l'infrarouge (400 à 1400 nm) peuvent causer des dommages à la rétine. Les rayonnements dans l'ultra-violet (UV) et dans l'infrarouge lointain (100 à 400 et plus de 2500 nm) peuvent causer des dommages au cristallin et à la cornée. La lumière avec des longueurs d'onde inférieures à 400 nm et plus de 700 nm n'est pas visible par l'oeil humain, ce qui augmente les probabilités d'un accident
Mais, des stylos pointeurs beaucoup plus puissants existent. Ces « classe III » (sur une échelle allant de I à IV, la dernière concernant les rayons pouvant causer des lésions sur la peau et causer un incendie) ne sont pas homologués en France. Et pour cause : « La vision directe du faisceau est toujours dangereuse ».
Ils sont, en revanche, en vente libre aux États-Unis, dans les pays d'Asie… Internet permet également d'en faire l'acquisition à moindre frais. On trouve ainsi des laser classe 4 achat très puissants pour une vingtaine d'euros sur des sites spécialisés. L'utilisation de ces appareils par des non-professionnels a entraîné de nombreux problèmes et accident en France comme à l'étranger.
la famille laser a de nombreux rejetons. Le plus inoffensif, le classe 1, ne présente aucun danger. Le classe 2, un cran au-dessus, ne l'est pas non plus, grâce au réflexe palpébral, c'est-à-dire à la paupière qui réagit très précisément au quart de seconde et cligne dès que l'oeil est agressé. Quand on atteint le niveau A de la classe 3, les choses se gâtent. La paupière ne se ferme plus assez vite pour éviter les dégâts. Selon Georges Hée, ingénieur spécialiste des rayonnements électromagnétiques à l'Institut national de la recherche en sécurité (INRS), les lésions sur la rétine sont irréversibles. Certes, la zone abîmée (qui devient aveugle) est minuscule, mais il y a nécrose (mort d'un tissu), explique Georges Hée. Et, si l'opération se répète et constelle la rétine de petits «trous», cela occasionne une diminution de l'acuité visuelle.
Et plus le pointeur laser vert puissant 2000mw grimpe en puissance, plus il est dangereux. Avec le classe 3, on épile définitivement les jambes. Avec le classe 4, on soude, on découpe les tissus ou l'acier et on décape même les façades! Mais, «dès la classe 3 B, l'engin n'est plus facilement transportable», se réjouit Georges Hée.
Pour l'instant, la seule obligation qui incombe aux fabricants, aux importateurs et aux distributeurs est de marquer l'objet et d'informer sur les dangers de son utilisation. Dans sa pêche aux lasers de l'automne dernier, la DGCCRF a relevé des carences, dont des notices approximatives ou non traduites en français. Mais même une signalétique parfaite ne préjuge pas de la bonne utilisation de l'outil. Et, de fait, les lasers, constate-t-on au secrétariat d'Etat à la Consommation, sont de plus en plus souvent détournés de leur fonction.